Évidemment il est hors de question d’envisager une seule seconde une sortie à l’extérieur entre 10h00 et 19h00 et si toutefois j’y suis contrainte un transport climatisé et un coin d’ombre sont indispensables sinon faut pas compter sur moi ! Les quelques fois où j’ai tenté le coup j’ai finit la journée avec la fièvre au corps. Si si je vous assure mon thermomètre électronique indiquait joyeusement 39°. ET Si on met longtemps à mourir de froid, on claque vite d’un coup de chaud !
Situation N°2 : le froid.
Pour les jours de grand fois j’ai également un plan en trois étapes élaboré suite à des heures et des heures de dents qui claquent. D’abord ne pas avoir froid au réveil et sous la douche, ce qui suppose une chambre et une salle de bain surchauffées, des linges de bain bouillants et un habillage stratégique. Je peux vous dire que chez moi ça transpire sévère !!!
Ensuite suivant le programme de la journée il faut appliquer la technique d’habillage dite « en pelures d’oignon » empruntée aux alpinistes et autres amateurs de grands froids en adaptant le nombre de couches. Je suis certaine que vous avez compris le concept mais j’explique pour les plus lents et/ou étourdis :
– si je reste chez moi je vais mettre pour le bas des chaussettes hautes et un pantalon et pour le haut un débardeur, un t-shirt manches longues et une veste.
– si je sors je vais ajouter un caleçon, une seconde paire de chaussettes et une couverture polaire sur mes jambes ainsi qu’un t-shirt, un pull, un manteau type coupe vent, une écharpe et un bonnet.
Toutes ces couches successives gardent la chaleur et empêchent le vent, ennemi juré des tetras, de s’engouffrer jusqu’à nos petits os. Voyez comment Normand qui a vécu 40 jours dans le désert utilise ce principe et comprenez que tous mes hivers sont une traversée du désert …
La troisième étape consiste enfin à ne pas trop perdre de chaleur dans la journée. Et si toutefois c’est le cas je m’allonge et ajoute à mes pelures une autre couverture, ma couette et mon super collier remplit de noyaux de cerises qui réchauffent mes petites cervicales. Dans ces moments là, quand mes os sont aussi froids que le squelette en adamantium de Wolverine, que mes dents claquent et que même mes oreilles tremblent, je ne suis pas d’excellente humeur et c’est en général le moment que choisit Vie N°1 pour soulever mes couches et me dire :
– » On joue à la maman cheval et au bébé cheval ? »
– » Heu… Ok mais la maman cheval a très froid et doit se réchauffer d’accord ? »
– » Oui d’accord … Je vais te chercher de l’herbe ça te fera du bien … !!! »
Mais allez j’avoue je n’utilise plus cette méthode depuis qu’on a installé le super poêle à bois qui chauffe sa race trop bien et qui me booste le thermomètre interne en 10 minutes.
Tout ça pour dire qu’il faudrait que je trouve un endroit où il fait toujours entre 17° et 24°, où il souffle en permanence une petite brise, où le soleil brille mais pas trop et où les gens ne crachent pas par terre … heu non ça c’est une autre histoire … Il faut que je trouve « The Tetra’s Paradise » mais j’ai l’impression que c’est pas gagné !