Vidée

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Noël est passé. La nouvelle année est là. L’euphorie des fêtes laisse place à un immense vide. Au lieu de reprendre les choses où elles étaient, de continuer tous ces jolis projets avec enthousiasme, je me laisse envahir par la mélancolie. Elle s’écoule, sournoise, dans chacun de mes interstices. Alors j’ai froid. Malgré le feu qui crépite. Malgré les couches de douceur. J’ai froid, je grelotte et j’ai mal. Mon ventre, mon dos, mes yeux, ma tête. Tout est douleur. Tout est souffrance. Et je ne me reconnais pas. Je ne veux pas être celle là, je ne suis pas celle là qui se plaint et qui geint pour un rien. Celle qui sombre. Celle qui tombe.

Allo Docteur, bobo ! On traite, on avale, on badigeonne, on soigne. Allez ma p’tite dame, faut pas vous laisser aller ! Mais non vous me connaissez c’est pas mon genre !Mais comme la vie est chienne, parfois. Elle vous donne des espoirs, on croit être en croisière sous un soleil radieux. Tu parles Charles ! On est en fait en plein dans l’oeil du cyclone. On vit ce tout petit moment de répit comme une situation acquise parce qu’on ne sait pas, on ne se doute pas un instant de ce qui va déferler sur nos têtes, sur nos vies.Oh il n’y a pas mort d’homme me direz-vous ! Et bien si justement. Les Parques, ces salopes, ricanent en effilochant la destinée d’un être qui m’est chair. Je me demande parfois si Nona, Decima et Morta n’ont pas tiré au sort une famille en se disant :

– « Ceux là on va les faire chier et on va bien rigoler !!! »

Et paf c’est tombé sur nous !

Mais ces trois conasses sont tombées sur un os. Parce que chez nous on ne sombre pas. On ne tombe pas non plus. On trébuche à peine. Et on se relève pour mieux se battre. On resserre les rangs. On ne dit rien mais on n’en pense pas moins. Chacun à sa place. Comme toujours.

Souviens toi simplement qu’en hiver
Sous la neige glaciale

 

Repose cette graine qui grâce à l’amour du soleil

 

Au printemps deviendra une rose.
 

Une réflexion sur « Vidée »

  1. le chant qui est silencieux dans le coeur de la mère chante sur les lèvres de son enfant.

    Le sable et l' écume de Khalil Gibran

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